Wednesday, April 12, 2006

(IMAGE ERRONEE)

Juste Lipse, dans son traité "De Supplicio Crucis" ("Du Supplice de la Croix"), précise que l'élément vertical des croix demeurait fiché sur le lieu réservé aux exécutions et que le condamné n'avait à y porter que le seul bras transversal. Par conséquent, les peintres sont dans l'erreur dès lors qu'ils représentent notre Sauveur chargé d'une croix tout entière.


(Réflexion tirée des "Pinakidia" -- Août 1836.
Absentes de l'édition posthume de 1850, ces "Tablettes" ne seront partiellement reproduites qu'en 1875 dans l'édition britannique organisée par J. H. Ingram.)

(LOGIQUE ET VERITE)

L'entièreté de l'argumentation sur l'immortalité de l'âme, telle que Bulwer l'a élaborée pour la placer dans la bouche de son "Etudiant Ambitieux", peut être réfutée du fait de l'omission, de la part de notre auteur, d'un détail d'importance dans la liste qu'il dresse des attributs du Divin -- détail qu'on ne veut pas croire absent par pur accident. La chaîne ne présente, certes, qu'un seul maillon défectueux... mais elle en perd toute valeur. Nul homme ne doute de l'immortalité de l'âme; de toutes les Vérités, pourtant, Celle qui a trait à l'immortalité même est la plus difficile à prouver par de simples suites de syllogismes, quels qu'ils soient. Nous renvoyons nos lecteurs à l'argumentation que nous venons d'indiquer.


(Première des réflexions consignées dans le chapitre des "Pinakidia" -- Août 1836.
Ecartées de l'édition posthume de 1850, celles-ci ne seront partiellement reproduites qu'en 1875 dans l'édition britannique organisée par J. H. Ingram.)

Tuesday, April 11, 2006

(RECONNAISSANCE)

(...) Il est étonnant de voir combien les oeuvres d'imagination se bonifient, comme les vins, en passant l'Océan. Nous avons eu l'honneur d'être pillé sans merci en Europe. Mais comme nos contes gagnaient à ces procédés, du moins dans l'estime de nos compatriotes, nous n'avons pas protesté. Nous avons écrit oeuvre sur oeuvre, qui n'ont attiré l'attention publique que quand le "Miscellany" de Bentley, à Londres, ou le "Charivari", à Paris, les eurent publiées comme de leur crû. Le "Notion" de Boston nous a même vertement reproché d'avoir fait "La Chute de la Maison Usher". Peu de temps après, Bentley s'empara de cette histoire et la donna sans signature, la présentant comme inédite. Ensuite de quoi ce même "Notion", ayant perdu de vue que nous en étions l'auteur, non seulement la loua ad nauseam, mais la reproduisit in toto.


(Notice éditoriale insérée dans le "Broadway Journal" du 30 août 1845.
Absente de l'édition posthume de 1850, elle ne sera reproduite qu'en 1875 dans l'édition britannique organisée par J. H. Ingram.
Traduction d'E. Hennequin -- 1882 -- quelque peu retouchée par V. Orban en 1913.)

Thursday, April 06, 2006

(ERUDITION VRAIE)

(...) La véritable érudition -- et par ce terme nous entendons simplement ce qui implique des lectures abondantes autant que variées -- on ne la découvre comme certaine, elle n'apparaît comme indéniable... qu'à la somme ultime de ce qu'elle a su produire. (...)


(Extrait du compte-rendu critique de l'ouvrage anonyme "Le Code des Belles Manières, ou Manuel de l'Homme à la Page" -- Novembre 1839.
Non reproduit dans l'édition posthume de 1850.)