Tuesday, April 11, 2006

(RECONNAISSANCE)

(...) Il est étonnant de voir combien les oeuvres d'imagination se bonifient, comme les vins, en passant l'Océan. Nous avons eu l'honneur d'être pillé sans merci en Europe. Mais comme nos contes gagnaient à ces procédés, du moins dans l'estime de nos compatriotes, nous n'avons pas protesté. Nous avons écrit oeuvre sur oeuvre, qui n'ont attiré l'attention publique que quand le "Miscellany" de Bentley, à Londres, ou le "Charivari", à Paris, les eurent publiées comme de leur crû. Le "Notion" de Boston nous a même vertement reproché d'avoir fait "La Chute de la Maison Usher". Peu de temps après, Bentley s'empara de cette histoire et la donna sans signature, la présentant comme inédite. Ensuite de quoi ce même "Notion", ayant perdu de vue que nous en étions l'auteur, non seulement la loua ad nauseam, mais la reproduisit in toto.


(Notice éditoriale insérée dans le "Broadway Journal" du 30 août 1845.
Absente de l'édition posthume de 1850, elle ne sera reproduite qu'en 1875 dans l'édition britannique organisée par J. H. Ingram.
Traduction d'E. Hennequin -- 1882 -- quelque peu retouchée par V. Orban en 1913.)

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