(PAUVRE M--------- !)
Certes, M----- ne se plaindra pas de l'accueil fait à son livre, car le public lui a donné à ce sujet une assurance toute pareille à celle dont Polyphème se servit jadis pour calmer Ulysse, pendant que celui-ci voyait ses compagnons dévorés sous ses yeux. "Votre livre, M. M-----," clame le public, "sera bien le dernier -- je vous en donne ma parole -- à être dévoré."
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En considérant les détails de peu d'importance, nous arrivons à négliger les généralités essentielles. C'est ainsi que M----- a fait grand bruit de certaines fautes d'impression dans un livre, et a cependant épargné à son imprimeur les reproches que celui-ci méritait plutôt deux fois qu'une pour la plus grosse de toutes : celle d'avoir imprimé le livre.
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M----- préfère être maltraité par les critiques à être passé sous silence. On ne saurait pourtant le blâmer de grogner à l'occasion, comme pourrait le faire un chien que l'on bombarderait d'os.
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Montrons-nous charitables envers M-----, et expliquons-nous ses échecs littéraires répétés en nous figurant qu'à l'instar du Lelius de l'"Arcadie", il souhaite démontrer son adresse en manquant plutôt qu'en atteignant sa cible.
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(Série de quatre quolibets décochés selon toute probabilité contre C. Mathews, journaliste polygraphe et ardent défenseur d'une littérature nationale américaine. "Marginalia" -- juillet 1849.
Traduction partielle d'E. Hennequin -- 1882.)
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