Monday, June 28, 2004

(LE MEILLEUR ROMAN AMERICAIN?)

"Nous n'hésitons pas à considérer le 'GEORGE BALCOMBE' de Beverley Tucker comme le MEILLEUR roman américain. Il n'existe pour chaque pays, pensons-nous, que peu d'ouvrages surpassant celui-ci dans ce genre particulier. Le récit ne cesse d'être captivant jusqu'à la fin. A chaque page, l'auteur fait preuve d'un talent remarquable, dont les traits les plus caractéristiques sont l'invention, la vigueur et presque l'audace de la pensée; -- une grande variété dans ce que les critiques allemands appellent l'INTRIGUE; -- une extrême habileté et beaucoup de fini dans l'adaptation des diverses parties. Rien ne manque à l'ensemble parfait, et, à vrai dire, il ne s'y trouve rien qui soit déplacé ou amené mal à propos. Bien que nous n'ayons pas la moindre velléité de le taxer d'imitation, ce roman n'est toutefois pas exempt d'un certain air de famille rappelant le 'CALEB WILLIAMS' de Godwin. Si nous tenons ainsi le 'GEORGE BALCOMBE' en haute estime, il ne faut pourtant pas en conclure que nous songeons à le ranger parmi les plus brillantes productions de quelques romanciers anglais contemporains. A propos de l'auteur de ce livre, il nous est revenu à la mémoire une petite conversation dont le sujet n'a pas encore été rapporté jusqu'ici. Mais pourquoi, ou plutôt COMMENT garderions-nous le secret plus longtemps? L'esprit du personnage principal de ce roman est la copie d'un esprit qui nous est familier, copie qui n'a pas été faite à dessein, nous le voulons bien, mais sur laquelle il ne subsiste aucun doute. Nous sommes persuadé, en effet, que George Balcombe ne parle, ne pense et n'agit pas autrement que le faisait naguère le Juge Beverley Tucker lui-même."

(Extrait du compte-rendu critique de "George Balcombe", roman anonyme de N. B. Tucker -- janvier 1837. Reproduit sous cette forme, parmi les "Marginalia", dans l'édition posthume de 1850. Traduction de V. Orban -- 1913.)

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